Raspberry Pi : émulation et arcade fait main

par Yome NetSan @ 21 janvier 2017

Classique à prix pas mini

Vous n'avez pas pu passer à côté de la folie Nintendo Classic Mini, cette mini NES commercialisée par Nintendo en fin d'année dernière et qui permet de jouer à 30 jeux de la belle époque.

Malgré le récent hack permettant d'ajouter de nouveaux jeux à la machine, cette dernière me parait trop limitée pour mon utilisation. Elle sera peut-être un jour mienne si une occasion à prix dérisoire se profile mais vu les ruptures de stock et la spéculation dessus, ce n'est pas près d'arriver.
D'autant que Nintendo aurait pris la décision incompréhensible d'en arrêter déjà la production...
[EDIT 12/3/2017 : En fait, non, la production a repris et le hack s'est amélioré, à voir ici]

La Famicom Mini, la version japonaise, me tenterait déjà un peu plus pour son look et je ne dirais pas non à une manette NES seule à brancher sur une Wiimote, pour le fun...

Et puis juste un truc.... Il n'y a que moi que ça choque l'angle des côtés gris clair qui ne sont pas aussi verticaux que sur l'original ? Je trouve que ça casse l'allure générale, pas vous ?

 

 

Emulsion de framboise

A côté de ça, les alternatives pour jouer à des jeux NES, ce n'est pas ce qu'il manque ! La console est émulée depuis des années sur à peu près tout ce qui boot. J'utilise déjà de temps à autres des émulateurs sur PC, Game Boy Advance, Nintendo DS et Playstation Portable, sans parler de ceux existant sur Android, Wii, XBox ou Game Cube.

Mais dernièrement, j'ai été intrigué par une mini NES en Lego faisant tourner toutes sortes d'émulateurs. L'idée d'avoir une box plug-and-play faite en Lego m'a tout de suite séduit ! J'ai alors découvert le Raspberry Pi et ses possibilités.

 

 

Ce micro-ordinateur se présente sous la forme d'une carte-mère de 12,2 sur 7,7 cm, fournie nue pour environ 40 euros et doté d'un processeur Quad Core 1.2 GHz, de 1 Go de RAM et de toute la connectique qu'il faut (4 USB, 1 HDMI, RJ45, Wi-Fi et Bluetooth). A partir de là, il est possible d'y installer la distribution Linux que l'on veut, sur la carte micro-SD que l'on veut, de l'alimenter avec le même genre de câble USB qu'un smartphone (USB micro-b) et de le mettre dans n'importe quel boitier (dédié ou custom).

 

 

Une boîte pas recalée d'office

Les distributions dédiées aux jeux retro les plus courantes sont Recalbox et RetroPie. Après avoir testé les deux, j'ai choisi la première car elle m'a paru plus simple à installer et paramétrer. Mais je ne m'interdis pas par la suite de passer sur l'autre qui a visiblement (encore) plus de systèmes compatibles (Amiga, Dreamcast, Jaguar, Game Cube ?). D'autant qu'il est possible d'installer un OS différent sur plusieurs cartes mémoires pour passer de l'un à l'autre très facilement.

L'installation de Recalbox est donc très simple :

  1. télécharger le fichier zip d'installation sur la carte micro-SD
  2. l'insérer dans le Raspberry Pi
  3. démarrer le Raspberry Pi

Voilà.

 

L'interface est des plus facile d'accès et tout peut se faire à la manette bien que, pour le paramétrage, il est commode d'avoir un clavier à portée de main. Petit plus non négligeable, Kodi, un media-center open source très complet, est intégré à la distribution.

Pour copier les roms, il suffit d'accéder au stockage par le réseau (par câble RJ45 ou en configurant le Wi-Fi) et de les déposer dans les dossiers adaptés (un pour chaque système). Après, certains systèmes vont avoir besoin du BIOS pour pouvoir tourner (spécialement pour l'arcade, capricieuse) et il suffit de poser le ou les fichiers dans le même répertoire.

 

Il est possible de "scraper" les roms directement depuis la box mais c'est un peu long donc un outil comme Universal XML Scraper est fortement conseillé.
Ah, vous non plus vous ne savez pas ce que ça veut dire, scraper ? Je vous rassure, je l'ai appris aussi à cette occasion.
C'est le fait d'utiliser un site comme ScreenScraper.fr pour récupérer des informations, des images (boite, screenshots) et une description pour chaque jeu afin de les afficher dans votre frontend (votre interface).

La gestion des roms (tri de ce qu'on veut, renommage éventuel, scraper) peut être longue et rébarbative, mais une fois cela fait, on peut obtenir une interface agréable, intuitive et même instructive. Une simple image d'un jeu que je ne connais pas peut m'inciter à essayer celui-ci et parfois me faire découvrir de belles pépites !

 

 

 C'est de la brique-colle, n'est-ce pas ?

 

Le boitier NES en Lego que j'ai vu circuler sur les Internet est bien pensé, compact et fidèle au modèle original. Mais un détail me chiffonnait : les manettes se branchent sur le côté de la console ! J'ai donc décider de modéliser mon propre boitier permettant de les brancher en façade, comme sur l'originale.

 

 

Pour éviter d'avoir à déporter les prises USB, j'ai dû placer le RasPi dans la longueur, ce qui donne forcément un boitier plus gros. Je n'ai pas eu de NES mini en main mais je pense qu'on doit être à peu près dans les mêmes dimensions. Les câbles d'alimentation et HDMI se retrouvent du coup sur le côté mais grâce avec l'espace libre sur la gauche, j'ai pu les faire tourner et ressortir par l'arrière.

 

 

 

Pour le plaisir, j'ai aussi construit deux cartouches qu'il est possible d'insérer dans la console par un clapet s'ouvrant comme à l'époque. Ça ne sert absolument à rien (je n'ai pas mis de puce RFC comme certains) mais c'est marrant.

Tous les contrôleurs USB fonctionnant sur PC sont compatibles, y compris les manettes XBox 360. Recalbox devrait gérer sous peu le Bluetooth intégré au RasPi mais en attendant, il est possible d'utiliser une clé BT additionnelle pour jouer avec une manette Playstation 3.

 

 

Personnellement, je n'aime pas jouer à des jeux retro avec une manette récente à cause des sticks et des croix inadaptées.

J'ai donc opté pour l'achat de deux reproductions des fameuses manettes Super Nintendo et Famicom. Pour moins de 10 euros, Buffalo (ou iBuffalo) propose des contrôleurs dont la qualité rivalise avec les originales. Des boutons Turbo apparaissent en plus et, sur la Famicom, X, Y, L et R ont même été ajoutés avec goût.

 

 

Au final, je suis plutôt content de ma LegoPi NES, même si elle reste perfectible. J'ai commandé la majorité des pièces sur Brinklink après avoir fait la modélisation sur Lego Designer. Mais une fois la chose bien réelle en main, j'ai constaté quelques problèmes à l'utilisation (RasPi qui bouge à l'intéreur, cartouche qui bloquent et manque de solidité générale). J'ai donc révisé ma construction avec ce que j'avais sous la main tout en modifiant le modèle virtuelle avec les pièces les plus adaptées. D'ailleurs vous remarquerez que certains détails changent suivant les photos et encore plus avec le modèle ;) [EDIT 19/03/2017 : La dernière version est visible ici]

 

 

Dernière amélioration en vue, l'ajout d'un vrai bouton ON/OFF. En effet, de base, le Raspberry Pi n'en possède pas. Il s'allume quand on le branche et on l'éteint par l'interface, moyennement pratique. Il est par contre possible de brancher différents switchs sur les fiches du GPIO. Je vais essayer de bricoler pour que ce bouton se retrouve derrière la petite tuile grise 2x1 qui représente le bouton Power d'origine, en façade. Ce serait classe. [EDIT 19/03/2017 : C'est fait, à voir ici]

Si vous voulez vous y mettre, voici les fichiers LXF (Lego Designer) :

 

L'arcade à la suédoise

Alors que j'attendais ma commande du Raspberry Pi au mois de novembre, je discutais avec mon frère de mon projet, de domotique et des possibilités de la machine (media center, serveur web). Et au fil de la discussion, il m'avoue qu'il est en train de construire aussi quelque chose avec un RasPi pour mon Noël avec quelques photos.

 

Je repense alors à un projet que j'avais en 2008 de me faire une borne d'arcade avec un PC à l'intérieur (une MameCab comme on dit). Je l'avais abandonné faut de temps, d'argent et de compétences en menuiserie. Je réalise alors que ce que l'on faisait il y a 10 ans avec un PC, on peut le faire un Raspberry Pi et que c'est ce que mon frère est en train de faire !

Et en effet, le 25 décembre, j'ai découvert l'IkeArcade, une borne style coffee table intégrée à une table Ikea !

 

 

Je connais bien ces petites tables Lack pour en avoir deux décorées dans ma salle de jeux. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le plateau est principalement fait de carton, ce qui rend la découpe assez facile.
Mon frère a donc pu vider une partie du dessous pour fixer les deux sticks et les 16 boutons (2x 6 boutons de jeu + "Player 1" + "Player 2" + 2 boutons de crédit, venant de SmallCab). Le dessus du plateau a aussi été découpé pour l'écran. Il s'agit d'un écran LCD Polaroid ("tout pourri" d'après lui) qui n'est pas fixé à la table afin de pouvoir le redresser. Le couleur rouge de la table tranche avec le noir de l'écran et le blanc uniforme des boutons et des sticks.

 

J'ai passé le reste des vacances de Noël à trier les roms Mame et Neo Geo dans la table et toutes celles de consoles dans la LegoPi... et à jouer aussi ! Je redécouvre plein de super vieilleries comme Galaga, Parodius, Sheriff (un des premiers jeux de Shigeru Miyamoto que j'avais testé à Ōsaka en 2009) ou Metal Slug. Quel plaisir aussi de voir des enfants, comme mon fils et son copain Leo, s'amuser sur les Mario Bros. et Donkey Kong originaux !

En bonus, voici quelques photos du making-of de l'IkeArcade par Caribou :

 

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