Après une journée déjà fatigante, j'arrive à
Vienne assez tôt, comme d'habitude. A la vue du grand soleil, j'hésite à suivre les recommandations qui annoncent des orages pour ce soir. Je me dis qu'au pire j'aurai un peu chaud et qu'au mieux je ne serai pas mouillé...
Je m'endors presque sur mon banc avant la première partie et je suis réveillé par un peu d'animation dans les gradins. En fait, il s'est mis à pleuvoir, mais avec mon chapeau, je ne m'en suis pas rendu compte ! Bon, petite averse mais elle passe plutôt vite. Comme chaque jour, Jean-Paul Boutellier (directeur du festival), vient nous annoncer le programme des prochains jours et des autres scènes. Mais il a aussi une mauvaise nouvelle : il est annoncé un passage orageux d'ici deux heures ou deux heures et demi. "On espère ne pas avoir de grêle..."
Et la pluie est bien arrivée. A l'entracte, comme prévu, elle est tombée... ou plutôt, elle est TOMBÉE ! La foule s'est transformée en champ de sacs plastiques et les parapluies ont fleuris. N'ayant pour me protéger que mon blouson et mon chapeau, j'ai rapidement été mouillé jusqu'à l'os. Alors que les instruments sur scène étaient bâchés, Jean-Paul Boutellier nous a annoncé depuis les coulisses qu'ils allaient attendre que le gros de l'orage passe pour des raisons de sécurité. La pluie s'est en effet calmée mais a quand même durée tout le reste de la soirée, à l'exception de deux petites pauses.
Je suis rentré avec la sensation d'être un pêcheur sur son chalutier. Mon blouson de cuir trempé devait peser dans les 20 kg et mes chaussures sont encore mouillées aujourd'hui. Heureusement, mon appareil photo n'a pas pris l'eau mais une bonne partie des papiers de mon sac sont foutus, comme un chéquier ou le livret du coffret Return to Forever que j'avais pris pour lire...
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