8 Concerts en 12 jours : Jazz à Vienne + Santana

par Yome NetSan @ 3 août 2018

 

Cette année encore, j'ai eu un gros programme pour ces deux premières semaines de juillet avec un abonnement de 7 soirées à Jazz à Vienne et un concert de Santana au milieu.

Voici un récapitulatif de cette aparté musicale qui a commencé doucement pour se finir en apothéose.

Je voulais faire court mais il s'avère que j'avais finalement quelques trucs à dire (surtout vers la fin) et quelques photos plus ou moins réussies (surtout vers la fin).

 

 

Au programme :

 

Jour 1 - Samedi 30 Juin 2018 : Imany + Selah Sue

 

Beau temps pour ce premier jour.

Le site est toujours aussi magnifique et l'organisation au poil. Soirée complète mais pas trop de monde en avance.

Par contre, la bière, c'est de pire en pire...

Lecture du jour : Pix'n Love #32

 

20h30 : Selah Sue

Surpris de la voir en "première partie". Concert semi-acoustique bien entrainant. Et cette voix !

 

22h30 : Imany

Je ne connaissais pas (sauf quelques remix entendus à la radio) et c'était plutôt sympa. Une reprise magnifique de Bohemian Rhapsody mais un concert un peu trop "pop" à mon goût.

 

 

Jour 2 - Lundi 2 Juillet 2018 : Joan Shaw Taylor + Jeff Beck

 

Beau temps mais risque d'orage. Au final, pas une seule goûte.

Pour la science (et parce que j'aime bien le verre) j'ai goûté la bière blanche : à peine mieux que la blonde.

Lecture du jour : Mad Movies Jurassic Park (mouillé à cause de la gourde ouverte dans le sac)

  

 

20h30 : Joan Shaw Taylor

Début de concert avec un son beaucoup trop grave, lourd. Elle a l'air de bien jouer de la gratte mais on n'entend que la basse. C'était mieux sur la fin mais dommage du peu... J'aurais bien repris un petit rappel mais tout le monde a quitté la scène au bout de 45min.

 

21h45 : Jeff Beck

Et ben, ça envoi du gros son !

Le guitariste est une légende,
le batteur est hallucinant,
la violoncelliste est à tomber,
la bassiste assure grave,
...
mais le chanteur...

La reprise de A Day in the Life des Beatles, avec les parties de chant jouées à la guitare, était excellente, mais celle de Morning Dew (Grateful Dead entres autres) a été massacrée par ce fameux chanteur.

 

 

Jour 3 - Mardi 3 Juillet 2018 : Samarabalouf + Santana

Ce mardi, je ne suis pas venu à Vienne pour Rhoda Scott (vue en 2011) et Marcus Miller (vu pour la dernière fois en mars de cette année). Mais j'avais une bonne raison : Santana au Printemps de Pérouges (qui se passe en été à St Vulbas, va comprendre).

Après un petit micmac avec le pote qui devait m'accompagner et un autre couple de copains qui a eu des invitations VIP, je me retrouve à y aller avec Lohan, un camarade de classe de mon fils, et deux places en trop. Mais le festival est tellement perdu dans la plaine de l'Ain que personne n'y va sans billet. On était un dizaine devant l'entrée à ne même pas pouvoir DONNER nos places.

Au moins, j'ai pu revoir mon pote Eric que je connais depuis un concours organisé sur mon site de Phish en 2012 et que j'ai rencontré pour la première fois au concert de Roger Waters en mai de cette année !

 

20h00 : Samarabalouf

Choix très étrange que ce groupe étrange en première partie de Santana. Samarabalouf, ça sera pas ouf.

 

22h00 : Santana

Après une intro de 18min avec des images d'archives sur la musique de Miles Davis (toute la première face de In A Silent Way, y'a pire), Carlos nous a fait 2h30 de concert. Super show avec autant de vieux morceaux que de tubes plus récents.

C'était le deuxième concert de Lohan (après les Kids United avec sa mère; mon fils et moi, ça change) et il a visiblement adoré. Il est même reparti avec un T-shirt qui lui ira dans 1 ou 2 ans.

 

Jour 4 - Jeudi 5 Juillet 2018 : Ron Carter + Avishai Cohen

 

Soirée basse, donc, et la plus "jazz" de mon programme.

Météo : Temps nuageux mais a priori pas d'orage d'annoncé. pas d'orage, mais une pluie fine s'est invitée dès 19h30. Mouvement dans la foule pour la transformation du publique en camping humain.

Lecture du jour : Otomo n°3

 

Animation d'avant concert : changement d'un spot sur le rail en haut de la scène.

 

20h30 : Ron Carter

Grand, grand bassiste ayant joué avec les plus grands (Miles Davis, Herbie Handcock, etc.). Ici en trio (piano + guitare) plutôt calme. Jazz classique et agréable. Un peu plan-plan si on veut chipoter. Pas de grande fulgurance mais ça "fait le job" comme on dit.

 

22h00 : Avishai Cohen

 

J'ai déjà vu Avishai Cohen sur cette scène plusieurs fois, notamment lors de son premier passage en 2008. A chaque fois j'avais été complétement retourné.

Bon, ben pas cette fois.

Son nouveau répertoire est plus pop qu'avant, il chante maintenant plus et en anglais. Il laisse même sa basse pour jouer du clavier pendant la moitié du concert. Son groupe est plutôt sympa mais le guitariste qui passe en devant de scène pour nous faire du rap, c'est non.

Unique grand moment, le rappel seul avec sa contrebasse, tel qu'on l'a connu et tel qu'on l'aime.

 

 

 

Jour 5 - Vendredi 6 Juillet 2018 : Soirée Afrique

 

18h, on attend l'ouverture de l'entrée et il pleut déjà. On plante nos tentes dans la rue. Heureusement, cela ne dure qu'une petite demi-heure et, dès 19h, il fait même plutôt beau.

La nourriture que l'on trouve au festival n'est pas mal mais pas exceptionnel non plus donc je patiente ce soir avec un sandwich jambon cru / raclette (le meilleur). 

Lecture du jour : le dernier Rockyrama sur Tom Cruise et Brad Bird (ça m'a donné envie de relire les Chroniques des Vampires d'Anne Rice)

 

20h30 : Mulatu Astatke

Je ne connaissais pas du tout et j'ai beaucoup aimé. Un jazz teinté de sonorités africaines très intéressant.

 

22h00 : Rokia Traoré

 

Cela faisait des années (14 ans -10 jours) que je n'avais pas revu Rokia Traoré.

Sa musique est toujours aussi belle, colorée et dansante.

J'espère que je n'attendrai pas aussi longtemps pour la revoir !

 

23:30 : Youssou N'Dour

 

Ce concert a commencé sous le signe de la fête mais une fête un peu trop tardive et formatée pour moi.

Je ne suis resté qu'une petite demi-heure.

 

Minuit : Jardins de Cybèle et Jazz Mix

J'en ai profité pour aller faire un tour un peu en dessous du Théâtre Antique pour prendre quelques photos.

Un DJ passait de vieux tubes dans le kiosque du Jardin de Cybèle et les gens dansaient autour.

Ensuite, je me suis faufilé dans le Théâtre de Vienne pour le Jazz Mix.

Ruby Rushton (c'est le nom du groupe) est arrivé et j'ai essayé encore de prendre quelques photos. Pas facile de dompter son appareil dans si peu de lumière...

 

 

 

Jour 6 - Lundi 9 Juillet 2018 : Ambrose Akinmusire Quartet + Angélique Kidjo & Ibrahim Maalouf

 

Je savais que la soirée était "complète" car je n'ai pas pu prendre de billet pour mon fils. Je me suis donc pointé assez tôt dans le Théâtre Antique. A 17h, il y avait déjà pas mal de monde alors que les portes pour les abonnées n'ouvrent qu'à 18h30.

Manque de chance (mais c'est connu depuis des années), la rue dans laquelle nous devons patienter est exactement dans l'axe du coucher de soleil. Autant dire que nous avons perdu pas mal de litres de sueur. A tel point qu'un groupe de secouriste est passé pour nous "brumiser" d'eau fraiche. Très bonne idée !

 

 

En parlant de brumisateur, justement... Malgré la chaleur suffocante, la sécurité à l'entrée n'a pas voulu que j'entre avec un petit brumisateur. Je bougonne en me rendant à la consigne où il y a déjà pas mal de monde. Petit moment de flottement et je repars donc sans mon brumisateur. Mais en arrivant devant la scène, je réalise que mon abonnement n'a pas été scanné ! Dommage, je ne profiterai pas de cette soirée en plus car il ne reste que jeudi (Gregory Porter) et vendredi (la All-Night jazz) et qu'avec mon programme déjà bien chargé, je ne me sens pas de revenir une 8ème fois.

 

Lecture du jour : Mojo n°296  avec de grands articles sur Kamasi Washington et Pink Floyd.

 

20h30 : Ambrose Akinmusire Quartet

J'aime le jazz, presque tous les jazz. Mais quand quatre musiciens arrivent sur scène et jouent chacun de leur côté, chacun à son rythme, chacun dans sa tonalité, sans aucune cohésion, j'ai du mal. Je n'ai peut-être pas "compris" ce qu'ils faisaient mais c'est vraiment l'impression que j'ai eue. 

 

22h30 : Angélique Kidjo & Ibrahim Maalouf avec l'Orchestre des Pays de Savoie

 

Ibrahim Maalouf attire toujours beaucoup de monde à Vienne. L'année dernière, Angélique Kidjo m'avait fait danser comme rarement.

Le programme de cette année, Queen of Sheba, est une interprétation du mythe de la Reine de Saba sur une musique d'Ibrahim avec son groupe habituel, un percussionniste en plus, Angélique au chant et l'Orchestre des Pays de Savoie (80 musiciens quand même).

Le résultat est indescriptible. Mélange magique de jazz, de musique classique et de chant africain. Un pur bonheur. Vivement l'album qui a été annoncé ce soir !

 

 

Jour 7 - Mardi 10 Juillet 2018 : Soirée Blues

 

Beaucoup moins de monde et de chaleur qu'hier. A tel point que j'ai retrouvé mon banc fétiche à l'extrémité de la fosse. La soirée Blues attire normalement la foule mais la demi-finale France-Belgique de la coupe du monde de foot doit y être pour quelque chose.

Les gens ne savent pas ce qu'ils ratent !

Lecture du jour : L'Histoire de Street Fighter (livre présent dans la version collector de la 30th Anniversary Collection chez Pix'n Love)

 

20h30 : Marquise Knox

Le gars nous a mis par terre dès le début avec un bon blues à l'ancienne agrémenté d'un jeu de guitare sympathique et d'une voix puissante. Il a tout de suite capté l'attention de l'assistance et ne l'a plus lâchée. Jusqu'au dernier morceau qu'il a fait durer en descendant dans la fosse pour chanter sur son ton de prêcheur de la bonne parole du blues. C'est marrant d'ailleurs comme les bluesmen se sentent toujours obligés de rappeler qu'ils chantent du blues...

A peine sortie de scène qu'il était déjà en route vers le stand de disque pour signer quelques autographes. Le présentoir avec ces trois disques a été pillé en 3 minutes mais j'ai pu récupérer le dernier en date, que tout le monde voulait : Black & Blue, un live de 2017.

 

21h30 : Sugaray Rayford

Entre chaque concert, il y a bien sûr la valse des roadies qui démontent les instruments du groupe précédent pour installer ceux du groupe suivant. Au milieu de cette agitation, un gras gaillard est arrivé sur scène pour admirer la vue du Théâtre Antique en invitant les spectateurs du premier rang à se retourner pour en profiter. "Oui, je sais que vous êtes là tous les jours, mais quand même, c'est magnifique". Il a continué à discuter avec les gens, tranquillement, en balançant des blagues et rigolant d'un rire énorme. Certains lui ont tendu des disques à signer, ce qu'il a fait avec plaisir. Puis, comme la scène était installée, le groupe est arrivé et il a pris le micro pour les présenter un par un. C'était donc bien Sugaray Rayford qui a tout de suite débuté son set en tapant la mesure de son pied avec force.

Un set trop court à mon goût avec du blues mais aussi de la soul avec une petite section de cuivre, du rock mais surtout, comme il nous l'a annoncé, de la fête ! Et en effet, c'était de la folie avec une musique super entrainante et une voix véritablement décoiffante. Il était visiblement pris par le temps mais a quand même tenu à applaudir Marquise Knox et l'a même fait monter sur scène à la toute fin.

 

 

23h15 : Lucky Peterson

Encore une fois, la règle des "premières parties" qui défoncent tout au point de rendre la "tête d'affiche" fade a encore frappé. Pas que le show de Lucky Peterson fût mauvais, loin de là, mais il était plus conventionnel, moins fou et surprenant que les deux précédents.
Déjà, quand le groupe arrive sans le leader pour "chauffer le publique", je ne le sens pas. On avait aussi eu le coup avec Youssou N'Dour avec un des musiciens qui fait monter la pression et l'annonce comme "le pape de la musique africaine" et autres superlatifs.
Ce soir, pas d'annonce autre que "We are the Lucky Peterson Blues Band" mais un guitariste qui en fait des tonnes avec des grimaces trop grosses pour être vraies dans ses solos pour une intro trop longue (un bon quart d'heure).

 

Lucky arrive enfin et se met aux orgues, ce qui change quand même l'ambiance par rapport aux précédents groupes. La musique est très bonne mais un peu formatée et moins pêchue. Il prendra finalement un peu la guitare eu milieu de concert et descendra lui aussi en jouer au milieu du publique malgré sa peine visible à marcher. Il s'appuiera dès qu'il le pourra et demandera même un verre assis sur la scène avant de complétement y remonter.

Une chanteuse (sa femme d'après ce que j'ai compris) est venu terminer le concert et le groupe a fini seul comme il est arrivé.

 

 

 

Jour 8 : Mercredi 11 Juillet 2018 : French Touch

 

Dernière soirée mais aussi celle que j'attends le plus depuis l'annonce de la programmation.

En amuse-gueule cet après-midi : une rencontre avec Christian et Stella Vander de Magma lors d'une conférence/interview au Théâtre de Vienne. Christian Vander est le compositeur, batteur, chanteur, fondateur et "l'âme" de Magma. J'ai découvert aujourd'hui son humour particulier et son admiration pour John Coltrane. J'ai aussi appris que le groupe prévoyait la sortie d'un live de 1974 (Marquee London) fin août avant d'entrer en studio en septembre pour enregistrer un nouvel album. Hâte !

 

 

Après la conférence, direction le théâtre antique et mon banc. On voit, à la nuée de T-shirt magmaïens dans les rues et au Théâtre Antique, que la majorité du public de ce soir n'est pas constitué d'habitués du festival mais plutôt de fan du groupe.

J'entame la discussion avec un sympathique voisin arrivé en même temps que moi. C'est un fan de la première heure, pourtant, il n'a pas le T-shirt avec le fameux logo que la majorité du publique d'aujourd'hui porte parce que le sien "était justement trop vieux, il s'est effacé".

Nous allons faire un passage au stand de marchandising de Magma. Le choix est vaste. Il prend une réédition en coffret triple vinyle de Retrospektïẁ I, II & III tandis que je me contente d'un pin's et d'un 45 tours (mais j'y reviendrai finalement plus tard pour prendre un livre et 2 DVD).

 

 

Lecture du jour : Splatoon Tome 3 de Sankichi Hinodeya chez Soleil Manga

 

20h30 : Thomas De Pourquery

J'avais très rapidement entendu un extrait d'un bout de morceau à la radio la veille donc je venais sans a priori. Et bien je me suis fait "exploser", "atomiser", "cosmiciser" par ce saxophoniste/chanteur et son groupe. Une musique brillante avec des improvisations impressionnantes, qui partent dans tous les sens, mais qui restent "compréhensible". Le mélange des parties instrumentales et chantées est surprenant et l'humour bien venu. Mention spéciale pour le batteur qui ne tenait pas en place.

Je dois dire qu'on était à deux doigts de la règle première-partie/tête-d'affiche énoncée plus tôt. Les deux albums du groupe existent en vinyles mais n'étaient pas disponibles sur le stand du festival. Je les ai donc directement commandés sur internet à la pause.

 

 

22h00 : Magma

Magma est une énigme pour moi. J'ai fréquemment vu ce fameux logo sans y prêter attention avant un jour de 2015 où un collègue de bureau m'a conseillé d'écouter. J'ai essayé le premier album et j'ai bien aimé ce rock progressif à mi-chemin entre Frank Zappa, Pink Floyd et Miles Davis. Mais je me suis arrêté là et ceci est déjà une énigme en soit. Puis, en mars 2017, mon pote Eric (cf. plus haut) m'a offert une place pour aller les voir au Transbordeur. En une semaine, j'ai écouté tous les albums studio et live, dans l'ordre.
Autant dire que j'ai pris une très très grosse claque. 

 

Cette musique est une énigme. Rock progressif avant-gardiste, parfois proche du classique, du gospel ou des chœurs de l'Armée Rouge, parfois versant franchement dans le Rhythm'n'blues des années 70 ou le jazz-rock. Des chansons de 3 ou 4 minutes côtoient des compositions s'étirant sur un disque entier, voire plus ! Un nom décrivant une vibration a été inventé pour ce style : Zeuhl.

Les voix sont une énigme. La plupart des paroles est en Kobaïen, une langue inventée aux sonorités slaves et sensée venir de la planète Kabaïa. Les chants sont incantatoires, vibratoires, presque liturgiques.

 

Les compositions sont souvent des énigmes. Un morceau joué dans les années 70 peut s'avérer être une partie d'une œuvre plus importante, terminée dans les années 2000.
Par exemple, l'album Ẁurdah Ïtah de 1974 est sorti sous le nom de Christian Vander et comme étant la bande originale du film Tristan et Iseult d'Yvan Lagrange. Or, l'album a bien été enregistré par une formation réduite de Magma. De plus, ce n'est pas la musique du disque qui se trouve dans le film mais une bande démo piano/voix, utilisée sans l'accord de Vander et éditée finalement en 2017 sous le nom Prima Materia.

 

 

Enfin, cette partition n'a même pas été composée pour le film mais est en fait le second mouvement d'un "trilogie symphonique" : Theusz Hamtaahk. Le troisième mouvement était déjà sorti en album en 1973 (un an plus tôt, donc) et le premier ne sera enregistré définitivement, en live, qu'en 2001 !

Le groupe est une énigme car il change sans cesse. De la formation d'origine en 1969, seul Christian Vander est toujours là. Certains sont restés plus longtemps que d'autres (Klaus Basquiz ou Michel Graillier), certains ont fortement marqué le son du groupe tant qu'ils étaient là (Jannick Top ou Didier Lockwood) et certains sont quand même présents depuis des années (Stella Vander et Isabelle Feuillebois). Mais malgré ces changements, la magie et la cohésion est toujours là.

Comment ai-je pu passer à côté de Magma pendant tant d'années ? C'est la plus grande des énigmes, tellement ce groupe est hors-norme et regroupe tout ce que j'aime à différents niveaux ou à différentes époques. Magma ne ressemble à rien d'autre. Magma est unique.

 

Ce soir, comme l'année dernière, la claque a été grande. Un coup de cymbale et les voix annoncent le début d'Ëmëhntëhtt-Rê, une composition faisant elle-aussi partie d'une autre trilogie dont des extraits apparaissent en live dès 1975 ou sur l'album Üdü Ẁüdü de 1976 et qui n'a finalement été enregistré qu'en entier en 2009.
Après 45 minutes de chants, d'éclats de batterie, de chorus de guitare et de cris chamaniques, nous voilà arrivés au terme de ce voyage, la bouche grande ouverte, touchant le sol.

 

 

Quelques minutes et l'arrivée d'une section de cuivres plus tard, nous repartons à nouveau pour une quarantaine de minutes de musique avec Mëkanïk Dëstruktïẁ Kömmandöh, le fameux troisième mouvement (sorti en premier, vous suivez toujours ?) de Theusz Hamtaahk.

 

 

Enfin, après de bruyants applaudissements, le concert se conclut avec Christian Vander au chant, debout au centre de la scène, devant sa batterie, pour une ballade de l'ère Offering (son autre groupe plus acoustique) et ces quelques mots : "Et quoi qu'il arrive, on pense sans cesse à John Coltrane".

 

 

 

Fin de festival...

Pas envie de partir...

Encore quelques photos...

A l'année prochaine !

 

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