Bioshock : Rapture, un roman de John Shirley

par Yome NetSan @ 20 octobre 2011

Découvert par hasard en avril dernier, j'ai profité de mes vacances au Maroc pour commencer la lecture du roman tiré de l'univers de Bioshock : Rapture.

L'histoire, qui se situe entre 1945 et 1959, débute quand Sullivan livre à Andrew Ryan des clichés d'Hiroshima et Nagasaki, après les explosions nucléaires d'août 1945. Ce dernier prend alors la décision de mener à bien le Projet Atlantique qu'il garde secret depuis plusieurs années : la construction de Rapture, une ville utopique coupée du monde et ignorée des fédéraux, des soviets... au fond de l'océan.

On assiste alors à la construction des dômes et coursives avec un alliage de verre et de métal, à l'installation des habitants dans cette nouvelle vie sans gouvernement, où la liberté et l'absence de régulation sont les maîtres-mots. De là émergent des personnalités influentes comme l'artiste Sander Cohen ou les scientifiques Brigid Tenenbaum et J. S. Steinman. Libérés des carcans de la moralité, ils tentent les expériences les plus improbables et découvrent l'Adam et l'Eve. Confinés dans une cité sans ciel et dont ils ne peuvent s'échapper, les habitants perdent progressivement l'esprit à mesure qu'ils deviennent dépendants aux Plasmides. Sans réelle force de sécurité ni loi, le moindre conflit se règle dans la violence et il devient naturel de se promener avec une mitraillette à la main.

 

 

Les personnages sont pour la plupart des figures incontournables des jeux comme Frank Fontaine (dont l'histoire est très surprenante), Augustus Sinclair ou Sofia Lamb. D'autres ont été développés à partir des journaux audio que l'on trouve en jouant, comme le narrateur principal Bill McDonagh. Cela permet d'en savoir plus sur eux, pourquoi ils sont là et ce qu'ils ont apporté à Rapture. Enfin, de nouvelles têtes créées pour le roman font leur apparition et donne une grande profondeur (sans jeu de mot) à cet univers sous-marin. La visite de lieux mythiques comme le PhareArcadia ou Ryan Amusements rappelle l'angoisse claustrophobe ressentit à l'époque de la découverte du premier jeu. Rapture est finalement bien le protagonist principal, la raison d'être de tout... ce qui fait craindre pour la suite, à savoir Infinite.

 

A titre personnel, c'est la première fois que je lis un roman basé sur un jeu vidéo et en anglais qui plus est. Je suis très agréablement surpris par la qualité de l'écriture et par l'ambiance qui se dégage de chaque description, même si mes lacunes de vocabulaire me desservent parfois. L'univers de Bioshock se prêtait parfaitement à l'exercice du roman et la force de ce livre est de ne pas être une novélisation simple des jeux, il apporte réellement un plus à l'histoire. Bien que se déroulant avant, il est préférable à mon sens de le lire après avoir jouer aux jeux (surtout le premier).

Etant encore en train de finir Bioshock 2, je me rends compte que c'est moins le gameplay que l'ambiance et l'histoire qui sont passionnants dans cet univers. Personnellement, je prends autant, voire plus, de plaisir à lire ce roman qu'à jouer, un comble ! Il est assez ironique de constater que cette histoire brillante, noyée dans la narration d'un jeu de tir, remonte à la surface dans ce roman. Ce qui pose à nouveau la question de la narration dans les jeux vidéo...

 

De plus en plus, l'univers de Bioshock se révèle bien plus profond (encore), cohérent, riche, recherché et philosophique que celui de nombreux jeux, films ou romans. Le personnage d'Andrew Ryan partage d'ailleurs, en plus d'une ressemblance dans le nom, la même philosophie objectiviste que Ayn Rand. Cette dernière a écrit un roman s'intitulant La Révolte d'Atlas qui est très certainement à l'origine de Bioshock...

 

Cette histoire aurait peut-être mérité un meilleur média, mais aurait-elle alors touché autant de monde ? Je rêve toujours d'une bande-dessinée au style réaliste ou un film fidèle s'appuyant sur l'histoire et pas sur l'action et l'horreur...

 

Pour en savoir plus sur Rapture, les personnages et les évenements :

   - Wiki en français
   - Wiki en anglais
   - Les Archives de Rapture, avec tous les journaux audios (en anglais)

Sur le site Console Obsession (en anglais) :

   - Une interview de l'auteur John Shirley
   - Une critique très positive du roman

Le livre existe :

   - depuis juillet en anglais relié (grand format)
   - depuis juillet en anglais broché (format poche)
   - en novembre en français allemand broché (grand format)

 

Mes collègues sont épatants

par Yome NetSan @ 21 avril 2011

Le gros avantage de travailler comme moi en mission chez les clients, c'est qu'on y rencontre assez souvent des gens biens. Ma mission actuelle, bien que dans une ville éloignée de mon chez moi, m'apporte tous les jours son lot de bonne humeur et de déconnade avec les collègues (qui se trouvent être les clients mais l'ambiance n'est pas à ça). J'ai aussi régulièrement de jolies surprises sur mon bureau comme une mini-borne d'arcade, un t-shirt Darth Vader pour mon fils ou une ribambelle de Game & Watch, sans compter les innombrables petit-déjeuners avec croissants, gâteaux maison ou oeufs de Pâques.

Dernièrement, je voulais me faire quelques sushis. Mais comme ce n'est guère plus compliqué d'en faire pour 10 que pour moi tout seul, j'ai décidé d'inviter tous mes collègues ! Je me suis donc lancé dans une grande Opération Sushi qui m'a tenu éveillé jusqu'à 1h20 pour la préparation. Au final ils étaient plus jolis que bons à mon goût mais tout le monde a eu la gentillesse de dire le contraire. Mais le but était surtout de passer un bon moment ensemble.
En remerciement, ils se sont regroupés pour m'offrire deux cadeaux bien geekonerds :

Une semaine plus tard, et sans rapport avec les sushis, mon pote ssj_duche m'a apporté ce qu'il avait retrouvé de sa collection CD-i !

Quelques jours après, c'est Françoise qui m'a proposé de faire dédicacer mon exemplaire de La Métamorphose en Bord de Ciel lors du passage de Mathias Malzieu à la FNAC de Valence :

Ce matin, elle m'a aussi prêté deux vinyles à écouter : Rare de David Bowie (avec une reprise du Port d'Amsterdam de Brel) et The Kick Inside de Kate Bush.

Et enfin, Géraldine et son amie américaine ont tout fait pour essayer de m'avoir les 3 vinyles exclusifs au Record Store Day de Phish et Mike Gordon. Malheureusement, aucun magasin au sud de Los Angeles n'en a eu... Pendant ce temps, des gens peu scrupuleux les vendent sur eBay... Ce sera finalement ma seule chance de les avoir, bien que je déteste le principe...

De mon côté, je n'ai pas eu envie de garder pour moi tout seul ces deux tasses Pac-Man et j'ai trouvé plus rigolo que l'on soit deux au burau à se courir après avec...

De Poséidon à Icare : Bioshock vers l'infinie et au delà !

par Yome NetSan @ 13 août 2010

Bonne surprise au réveil ce matin : un nouveau Bioshock !

En effet, Irrational Games (aussi appelé 2K Boston/2K Australia), le studio derrière le premier Bioshock, a dévoilé ce qui se cachait derrière le Project Icarus : Bioshock Infinite.

A la vue du trailer, superbement mis en scène en vue à la première personne, on remarque assez vite le changement d'univers. Fini Rapture, la cité secrète au fond de l'océan, place à Columbia, une ville volante créée par le gouvernement américain pour prouver sa supériorité.

Ce qui est étonnant à la lecture de l'annonce par Ken Levine, le designer original du premier Bioshock, c'est que pour eux Bioshock 2 n'existe pas. Ce dernier a en effet été développé par un autre studio, 2K Marin, et a fait débat dans la communauté car il n'arrivait pas à la cheville du premier. Pour ma part, j'en suis toujours au début donc je n'ai pas vraiment d'avis sur la question. Cela explique pourquoi le jeu ne s'appelle pas Bioshock 3 et laisse aussi la porte ouverte à un "vrai" Bioshock 3 à nouveau dans Rapture.

Mais alors, pourquoi appeler ce nouveau jeu Bioshock ? 
S'il porte toujours ce nom il faut donc que ce nouveau s'inscrive dans le même univers et donc qu'il y ait des liens avec Andrew Ryan et Rapture. Mais ce nouveau jeu est une prequel se plaçant en 1912 alors que cette chronologie montre que la construction de Rapture s'est achevée en 1946, que Jack arrive dans la ville en 1960 et que Bioshock 2 se situe en 1969. Andrew Ryan n'arrive aux USA qu'en 1919 donc le lien avec Columbia risque d'être impossible...
Or pour moi et beaucoup d'autres, Bioshock c'est Rapture. L'ambiance claustrophobique, sombre et humide des couloirs de cette ville à moitié inondée est la grande force de ce jeu. L'univers cohérent construit autour de l'histoire de la ville et des évènements menant à Bioshock 2 (There're something in the sea) et très bien documenté sur ce wiki ajoute encore à l'immersion (c'est le cas de le dire).
Ici, la direction prise est radicalement opposée : de l'obscurité des profondeurs, on passe à la luminosité aveuglante du ciel ; des couloirs étroits et humides, on passe aux grands espaces chauffés par le soleil.
Visiblement, les pouvoirs psychiques et une sorte de protecteur seront de retour. Mais leur justification doit être amenée avec beaucoup de précautions narratives car les plasmides et les Big Daddy de Bioshock ont été créés dans le secret de Rapture et n'ont donc aucun lien avec le monde extérieur.

J'espère en tout cas que tout tiendra la route et que l'on ne regrettera pas le faite qu'ils n'aient pas renommé complètement la franchise en Aeroshock ou Airshock. Ils l'avaient bien fait pour passer de System Shock à Bioshock...

Quelques liens sur cette annonce et Bioshock :

 

 

Pour poursuivre sur cette idée de créer un nouvel univers "shock", Irrational Games a sorti de son coffre fort les documents originaux qui ont permis de décrire et de vendre le concept de Bioshock bien avant son développement. Une lecture très intéressante qui montre le gouffre qu'il peut y avoir entre un concept et le jeu fini.

From the Vault – The BioShock Pitch

From the Vault – Part Two of the Bioshock Pitch

 

Sauveur de petites sœurs

par Yome NetSan @ 26 mars 2010

Je viens à l'instant de terminer Bioshock, en sauvant toutes les petites sœurs.

Et bien j'aurais presque préférer ne pas affronter le vilain de la fin (pas de spoiler). Pas par peur de quitter Rapture, car je vais y retourner dès la semaine prochaine avec Bioshock 2, mais parce que la fin est très décevante : Le boss est ridiculeusement ridicule et facile. J'étais en mode normal, pas difficile mais bon... je l'ai eu du premier coup, sans mourir, en utilisant une seule trousse de soin, et en 4 minutes. Et pour couronner le tout, la cinématique est expédiée en 2 minutes à peine et on est rejeté directement au menu de démarrage.

Quelle déception après un si fascinant voyage !!

Quel ambiance ce choc biologique !

par Yome NetSan @ 25 février 2010

Depuis une semaine, je suis dans les profondeurs de l'océan, dans la ville engloutie de Rapture. Avec 3 ans de retard, je découvre donc enfin Bioshock et son ambiance glauque et oppressante.

Je dois dire que je n'ai pas été autant impressionné par l'ambiance d'un jeu depuis Resident Evil 4 sur GameCube. Le style Art Deco des années 50 des décors salles et ruisselants, les lumières des néons clignotants ou de l'océan à travers les vitres, les musiques d'ambiance ou les vielles radios qui diffusent des standards de jazz (comme Beyond the Sea qui revient souvent dans différentes version, mais pas celle de Trenet nommé La Mer), les habitants que l'on entend parler au loin, les Protecteurs (Big daddy en anglais) qui s'approchent avec leur pas lourd, les petites soeurs qui les encourage à vous "faire du mal" avec leur petite voix qui parait si innocente, les enregistrements audios qui distillent des bribes de vie... Bref, en y jouant le soir, dans le noir avec le home cinéma, je flippe grave !

 

 

Ajouté à ça les éditions spéciales magnifiques avec une statuette (photos dans quelques jours), un vinyle, un artbook et des posters, ce sont tout simplement les meilleurs collectors que j'ai jamais vu pour un jeu vidéo, voire même pour n'importe quel produit culturel ! Ils rivalisent avec le Seigneur des Anneaux ou A Musical History of Disneyland dont je reparlerai un peu plus tard.

 

 

Les posters de l'édition spéciale du 2 ont livré ces jours-ci leur secret sous la lumière noire. Trop classe.
Le premier a aussi bénéficié d'un Art Book classieux mais très très limité. Il était en téléchargement gratuit sur le site officiel mais le lien n'existe plus. Mes recherches ont finalement payées et comme ce n'est pas facile à trouver, je l'héberge ici aussi : Breaking the Mold (99,6 Mo). Encore plus rare, la version encore plus complète (170 pages) éditée par Take Two en très peu d'exemplaires et vendu sur leur site officiel. Malheureusement déjà épuisé, ce livre se vend actuellement entre 200€ et 500€ !!

 

 

Le site officiel : http://www.bioshockgame.com/
The Culte of Rapture : http://www.2kgames.com/cultofrapture/
Une encyclopédie participative : http://bioshock.wikia.com/wiki/BioShock_Wiki
Musiques composées par Garry Shyman : http://downloads.2kgames.com/bioshock/BioShock_Score.zip

 

 


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